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noient qu’elle eſtoit nee chez eux, prés de la riuiere d’Imbraſe ſous vn agnus caſtus. Si ne ſe peut-il faire qu’elle ſoit nee en tous les deux lieux. La plus commune opinion tient qu’elle naſquit à Samos, à laquelle conſent Virgile au 1. de l’Æneide, & Apollodore au 1. du voyage de la toiſon d’or. Samos s’appelloit premierement Melante & Anthemuſe, & fut depuis nommee Parthenie, ou Virginale, d’autant que Iunon eſtant fille fut là nourrie. Ses nourrices.Ses nourrices furent Eubœe, Porſymne & Acree filles de la riuiere d’Aſterion, ſelon le dire de Pauſanias en l’Eſtat de Corinthe. Nous liſons qu’Olés, tres-ancien Poëte compoſa certains airs en l’honneur de Iunon, eſquels il diſoit que les Heures l’auoient nourrie. Pauſanias en l’Eſtat d’Arcadie eſcrit que ce fut Temene. Ouide au 2. de ſes Metamorphoſes dit, que ce furent les filles & Nymphes de l’Ocean : Mais vous ſi quelque eſmoy le cœur vous eſpoinçonne Pour l’outrage qu’on fait à voſtre nourriſſonne, De voſtre goulfre bleu chaſſez les ſept Trions. Autres veulent que l’Ocean & Tethys l’ayent nourrie : ainſi le teſmoigne elle meſme en Homere au 14. de l’Iliade : Ie m’en vay voir les fins de la nourrice Terre, Et l’Ocean chenu, qui de ſes bras l’enſerre, Origine des Dieux, & la mere Tethis, Qui m’ont nourry chez eux mes ans plus petits. Tandis donc que Iunon fut fille, elle demeura en Samos ; ce qu’ils prouuent par les Sacrifices ſolemnels qui ſe faiſoient là tous les ans à l’honneur d’icelle en façon d’vne Deeſſe qui ſe mariaſt, comme eſcrit Lactance. Or voicy comme l’on conte, qu’eſtant paruenuë en aage mariable elle fut faicte femme de Iupiter ſon frere. Transfiguration de Iupiter, amoureux de Iunon.On dit qu’il deuint infiniment amoureux d’elle, & que la voyant vn iour ſeule hors de la compagnie des autres Deeſſes, deſirant s’eſuanouïr & cacher de ſa preſence, il ſe transforma en Coqu, & s’enuola vers la montagne de Thronax, qui depuis pour cet incident porta le nom de Coqu ; ſur laquelle Iunon s’eſtoit pour lors retiree en ſolitude, preuoyant vne groſſe tempeſte que Iupiter auoit ſuſcitee pour cet effect. Ainſi tout tremblottant de froid il ſe vint rendre à elle, & ſe poſa ſur ſes genoux ; duquel ayant pitié, elle le mit ſous ſon voile, ou (comme diſent les autres) ſous ſon cottillon. Lors eſtãt rechauffé il reprint ſa premiere forme & joüit de ce que plus il deſiroit, mais craignant ſa mere, elle ne voulut condeſcendre à ſon amour, que premierement il ne luy promit & iuraſt de l’eſpouſer, dequoy nous auons amplement diſcouru cy-deſſus. Et pourtãt les Argiens, qui particulierement affectionnez à cette Deeſſe, l’ adoroiẽt plus religieuſement que toute autre nation, eſleuerent ſon effigie dans ſon Temple, ſiſe ſur vn throſne auec le ſceptre en main, ſur le haut duquel eſtoit vn Coqu, cõme dit Dorothee

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