Vous visualisez actuellement un média autre que celui transcrit/à transcrire.
Iupiter, mais bien Iunon, qui culbuta Vulcan ; qu’il cheut en la mer, & que Thetis, auec ſes filles, notamment Eurynomé, le nourrit, non pas les Lemniens. Voicy comme il introduit Iunon, racontant tout le faict : Vulcan mon fils boiteux qui de moy-meſme eſt né Vn iour ie l’empoignay d’vn cœur paſſionné Le iettant au milieu de la plaine marine Il cheut entre les mains de Thetis Nereine, Laquelle auec ſes ſœurs l’a nourry cherement. Plaiſantes nourrices de Vulcan.Les autres ont dit qu’il auoit eſté nourry par des Singes & des Guenons. Et ne faut pas s’eſtonner, ſi diſcourans de Iupiter nous luy auons donné ſi peu d’enfans, veu qu’outre les ſus-nommez il eut vn certain Mercure, & Venus, & quelques autres : parce que la pluſpart ont eu ſi peu de reputation, que leur memoire fut preſque auſſi-toſt eſteinte que nee. Pauſanias en l’Eſtat d’Attique dit, que Vulcan ſe ſouuenant fort bien de l’outrage que ſa mere luy auoit faict, s’en voulant reſſentir, luy fit preſent d’vne chaire d’or auec certaines chaines cachees, qui ioüoient par reſſorts inuiſibles, leſquels ſe laſchans dés qu’elle y fut aſſiſe, elle y demeura priſe & enchainee ; ſans que pour aucunes prieres des Dieux il peuſt eſtre induit à la tirer de là, iuſques à tant que Bacchus, ſun plus confident amy, l’ayant enyuré le ramena au Ciel, d’où ſa mere l’auoit chaſſé, & là ſe fit leur appointement. Ce que Platon touche au 2. de ſa Republique : Il faut contraindre les Poëtes de n’vſer de propos abſurdes : comme de dire que Iunon ait eſté enchainee par ſon fils, & Vulcan precipité par ſon pere. Il exerca pareillement vne ſeconde vengeance contre ſa mere, quand il luy fit vne paire de pantoufles d’aimant, apres qu’il eut dreſſé ſa forge en Lemne auec ſes ouuriers les Cyclopes, au moyen deſquels elle demeura ſuſpenduë en l’air ſans ſe pouuoir bouger, ny receuoir aſſiſtance, ny de Dieu, ny de Deeſſe, auſquels tel ſpectacle ne plaiſoit point ; toutefois à leur tres-humble requeſte il la remit en liberté. Femmes de Vulcan.Vulcan eut à femme Aglaïe l’une des Graces, comme dit Iſace. Toutesfois la plus commune opinion tient qu’il eſpouſa Venus de Lemne, & de faict Virgile l’appelle femme de Vulcan, au 8. de l’Æneide, quand elle va le requerir pour forger des armes à ſon fils Ænee : Mais ſa mere Venus qui n’a le cœur atteint D’eſpouuentement vain, aux menaces eſmeuë De Laurente & du trouble aſpre qui ſe remuë, Va parler à Vulcan, & ſur ſa couche d’or Le ſupplier commence, & par ſes dicts encor Vne diuine amour inſpire en ſa poitrine. Quãd on faiſoit quelque nopce, la couſtume eſtoit d’y porter des torches allumees. Euripide és Troad. dit que c’eſtoit l’office de Vulcan :

Conseils