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qui procede de la chaleur ; ce qu’auſſi ſignifie le mot. Symbole des torches és nopces & feſtes des Flambeaux.Et parce que rien ne ſe peut produire en nature ſans chaleur, voila pourquoy on allumoit des torches és nopces, ſur leſquelles preſidoit Vulcan. Il falloit auſſi que ceux qui couroient és feſtes des Flambeaux quittaſſent la lice ſi leur torche s’eſteignoit ; d’autant que ſi la chaleur manque, toutes choſes viennent à mourir & à prendre fin. Et ce que le premier courant vaincu par celuy qui le ſuiuoit, eſtoit contraint de luy liurer ſa torche allumee, cela fut pratiqué pour montrer que toutes choſes s’entreſuiuent & ſuccedent l’vne l’autre. Il ne faut trouuer eſtrange ſi ceſtui-cy fut adoré comme Dieu, puis qu’on adoroit les Elements & les Eſtoilles en guiſe de Dieux, attendu qu’on penſoit que luy, le Soleil, la Lune, l’Ether, les Eſtoilles & le Feu ne fuſſent qu’vn, comme il a eſté dit. Pourquoy c’eſt qu’il forgeoit les armes des Dieux.Il forgeoit les armes des autres Dieux, parce que la chaleur eſt l’ouuriere de tout ce qui ſe fait en nature ; ioinct qu’il n’y a rien qui par ſon excez face pluſtoſt mourir les animaux, ou qui par mediocrité les conſerue en leur eſtre, ou qui les gueriſſe plus aiſément s’ils ſe trouuent mal, que la vertu de la chaleur moderee : car ſi la chaleur naturelle n’eſt ſuffiſante pour faire la concoction en vn corps, c’eſt alors qu’il faut perdre toute eſperance de la vie & conſeruation d’iceluy. A bon droict doncques a-il eſté dit que Vulcan forgeoit & fourniſſoit des armes aux Dieux quand ils en auoient beſoin pour leur defenſe & protection. Il forgeoit auſſi les foudres de Iupiter, qui eſt vn feu eſleué en haut, lequel vient à ſortir auec violence dés qu’il eſt eſtreint & ſerré par le froid qui l’enuironne. Il a pour ſes manœuures Bronte, Sterope & Pyracmon, deſquels le premier ſelon la langue Grecque ſignifie le tonnerre ; le ſecond, l’eſclair ; le troiſieſme, vn feu violent ; car s’il n’y a vne groſſe & eſpaiſſe quantité de feu, il ne ſe fait qu’eſclair & tonnerre, mais point de foudre. Que c’eſt que la foudre.Ce feu doncques impur comme eſtant encor en ſa matiere, Iupiter le pouſſe en bas auec vn effort & impetuoſité nompareille, ſelon qu’eſt la nature des foudres. Car ſuiuant mon aduis, il ne faut pas penſer que la foudre ſoit ny pierre, ny fer, ny quelque autre corps ſolide, laquelle nous voyons tournoyer quelquesfois tant & tant, auec ſi grande & admirable violence, qu’il n’eſt poſſible de plus : mais bien ſe fait-elle par la force & par la vertu d’vn feu groſſier & materiel, deſrompu & eſclatté par le froid qui de tous coſtez le compreſſe & luy fait contrequarre, auec vn rude choc & bruit violent pouſſé en bas. Comme il faut entẽdre les amours de Vulcã , & le refus de Minerue.Minerue, qui eſt la plus pure partie de l’air, n’engendrant rien qui ait vie, veu qu’elle a obtenu de demeurer à iamais vierge, repouſſe Vulcan amoureux d’elle, laquelle eſpanche en terre ſon ſperme ; dont vient à naiſtre vn monſtre. Quel prodige eſt-ce là, bon Dieu ? ſçauroit-on ouïr propos plus monſtrueux ? Cette nature de la region ſuperieure & celeſte ne deſcend pas ainſi pure iuſques és

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