Vous visualisez actuellement un média autre que celui transcrit/à transcrire.
corps inferieurs : mais cette chaleur qui ayde à la generation eſt impure, & peſle-meſlee auec vne matiere groſſiere : & pourtant la ſemence de Vulcan tumbant en terre, engendre des animaux de diuerſes ſortes : ce qui eſt monſtré par la diuerſe & variable forme d’Erichthon : car il faut par tout prendre Vulcan pour vn feu trouble, eſpais & meſlé en ſa matiere, lequel eſt propre & duiſible pour engendrer. Fable de Pandore expoſee.Il forma Pandore, don de tous les Dieux, ſelon la ſignification du nom, d’autant que cette chaleur auance les inuentions de Cerés, de Bacchus, de Pallas, & des autres reputez Dieux : & luy apprit tous les arts & meſtiers, parce que ceux qui ont vne force ignee, le ſang ſubtil, & le corps mince & delié, ont ordinairement de l’eſprit & la ceruelle bien faicte. Explication de l’adultere deſcouuert par le Soleil.Il prit & enuelopa d’vn filé Mars Dieu des guerres auec Venus, & les expoſa tous nuds en riſee aux autres Dieux. Ce que ſi nous voulons rapporter à l’Aſtronomie, ne ſignifie autre choſe, que ceux qui naiſſent ſous la conionction de Mars & de Venus, ſont ordinairement paillards : mais ſi le Soleil s’approche d’eux, en deſcouurira leurs paillardiſes. Voila pourquoy le conte dit que le Soleil deſcouurit l’adultere de Venus. Mais Lucian rapporte que quelques vns furent nommez fils de Dieux, d’autant qu’ils eſtoient nais ſoubs des bons & fauorables aſtres. Il ſemble qu’Homere par telle Fable vueille exhorter les hommes à equité, innocence, & integrité de vie, veu que les Dieux ſçauent bien trouuer moyen d’attraper & chaſtier les meſchans, quoy qu’ils ſoient forts & puiſſans. Voicy ce qu’il en dit : Fuy tout acte mauuais, car l’ire vengereſſe, Quoy que tardifue, atteint la plus prompte viſteſſe. Ainſi ſurprit Vulcan le plus tardif des Dieux, Mars le plus viſte-pied de ceux qui ſont és Cieux. L’induſtrie vaut mieux que la plus viue force. Car qui eſt l’homme mauuais & faiſant iniquité qui puiſſe proſperer long temps ? Il n’y a ny quantité d’or & d’argent, ny nombre d’amis & de ſuiuans, ny nobleſſe de race, ny grandeur mondaine, ny ſceptre, ny couronne, ny compagnie de genſd’armes, qui puiſſe enleuer de la main & vengeance de Dieu vn meſchant homme, ny empeſcher qu’il ne reçoiue, toſt ou tard, le ſalaire de ſes forfaicts. Car c’eſt vne choſe bien certaine que l’on peut bien celer aux hommes vn meffait ; mais non à Dieu qui profonde nos cœurs, & connoiſt nos plus ſecrettes penſees, nos affections & nos volontez. Il n’y a que la bonne conſcience, innocence & integrité de vie, qui ne craigne point la vengeance ny de Dieu, ny des hommes, & qui ſoit par tout en repos & à ſon aiſe. Ils feignent ce Dieu s’eſtre addonné aux femmes, & quittant le ſeruice de Iupiter & de Mars s’eſtre mis à faire l’amour ; voulans dire que les voluptueux & ſubjets à l’amour ne tiennent conte d’honneurs, de moyens, ny de vertu, & qu’à l’appetit de Ve-

Conseils