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51 rue Boussingault Paris XIII e le 6 février 1953 Cher ami, merci de votre mot qui me touche, mais me charge d'une responsabilité inquiétante. Non ! Vous n'avez pas dit de « bêtises », et en auriez-vous dit qu'il faudrait vous excuser : les théologiens (les catholiques aussi) ont tellement varié sur la question du baptême. Mais vous vous êtes aventuré dans un domaine dangereux ; le problème du baptême passionne aujourd'hui les Protestants, jette le trouble dans les Eglises et provoque des réactions violentes, dont vous ne serez peut-être pas à l'abri. Ces réactions seront différentes et même opposées, selon le journal qui publiera votre texte. La plus grande partie de la presse protestante de langue française étant barthienne, vous vous trouverez donc, probablement, en face de Barthiens (c'est en particulier le cas des Réformés qui sont des gens d'un dogmatisme féroce. Je ne veux pas faire ici un cours de théologie ; mais voici, en gros, comment se pose le problème. Zwingli n'attribuait au baptême aucune influence sanctifiante et ne voyait dans le baptême qu'un engagement par les parents, le signe de l'Eglise visible par lequel l'homme est pris au nombre des Chrétiens, un appel à la bénédiction de Dieu. Cette doctrine, qui a trouvé

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