son expression la plus poussée dans le « Libéralisme » a fini par se répandre chez un grand nombre de Protestants, et elle est encore très répandue. Sa forme actuelle a été résumée par Wilfred Monod : « L'acte matériel du baptême n'a jamais transformé spirituellement une créature inconsciente. Mais par les promesses d'éducation chrétienne (par l'intention sainte qui s'attache au baptême) et de fidélité à l'Evangile qui l'accompagnent, l'enfant est [pris?] au profit d'une bénédiction : il est inséré dans le corps visible de l'Eglise, avec la possibilité d'appartenir un jour à son âme invisible, quand il verra lui-même Celui qu'il faut rencontrer : « Toi, suis-moi! » (Wilfred Monod : Du protestantisme, Alcan 1928, P.P 109-110). Il faut souligner que Wilfred Monod parle au pédobaptiste.
Ce que vous avez dit (je m'en tiens aux mots) ne se rattache pas à cette doctrine libérale ; vous avez parlé comme si vous pensiez que votre baptême éventuel pourrait (je dis provisoirement « pourrait » : vous verrez plus loin le sens de cette réserve) effacer toutes vos fautes.
Il est certain que beaucoup de Protestants, plus ou moins marqués par le libéralisme, et tous les théologiens libéraux vous en voudront ; ces derniers sont, du reste, bien rares aujourd'hui en France et en Suisse Romande, et leur âge a diminué leur agressivité ; en France en Suisse Romande, les jeunes théologiens sont presque tous barthiens.