rôle psychologique. La Doctrine calviniste du baptême se fonde sur ces données ; elle se situe entre Zwingli et Luther, et plus près de ce dernier. Pour Calvin, le baptême est un signe d'initiation par lequel on entre dans la communion de l'Eglise visible, un sceau de Dieu. Il est un témoignage qui nous assure que nos péchés, nous sont pardonnés, mais en nous, non par le baptême lui-même, mais par le Sang du Christ, dont le baptême est le symbole (Inst. ch.IV, 15, 1 et 2). Le baptême nous unit au Christ (ibid, 3,6). Le baptême promet ses grâces qui ne sont acquises que par la foi (ibid. 14, 15). Calvin justifie le pédobaptisme par l'analogie avec la circoncision. Il pense que si les enfants ne sont pas encore en état de connaître le Christ et donc de recevoir la régénération et la sanctification par le Saint-Esprit et d'avoir la foi, ils ont déjà une étincelle de lumière qui brillera plus tard en eux. Cette étincelle est suffisante pour les élus (ibid., 17-21). Les enfants qui meurent non baptisés et sont au nombre des élus héritent de la vie éternelle. Le baptême n'est dont pas une condition essentielle du Salut (ibid., 20).
Il faudrait également citer tout le chapitre Des Sacrements dans le Catéchisme de l'Eglise de Genève par Jean Calvin (Ed. « Je sers », 1934). Les Sacrements sont d'abord présentés comme devant « soulager notre faiblesse » (46° Section, P. 110), comme « figure des choses spirituelles » (ibid. P.III). Puis Calvin explique que « les incrédules ou les méchants anéantissent la grâce qui leur est présentée dans les sacrements » (ibid. 47e Section, P.III). Il dit ensuite qu'il est nécessaire de recevoir les sacrements « avec foi » (ibid. P. 112), qu'il n'y a