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Ce qui m'a troublé et fait de la peine (je réserve mon indignation pour ceux qui ont influencé Roger dans ce sens), c'est de voir Roger employer son talent, son intelligence, toutes ses forces, à la destruction de sa sensibilité. Depuis six ans, il poursuit cette entreprise avec un acharnement qui traduit une décision désespérée et son dernier livre est particulièrement révélateur à cet égard. Tout se passe comme si Roger avait peur de sa sensibilité et des aventures où elle pourrait le conduire. Cette crainte est fort éloignée de l'audace des débuts et si elle aboutissait à un renoncement, ce serait très triste. Il y a sans doute là quelque chose de profond, dont une part reste dans l'inconscient. Roger se ferme ainsi à tout ce qui tient de la sensibilité (c'est à dire la part essentielle) dans la littérature et la peinture. Or sa sensibilité est très vive, – j'en suis convaincu par tant de signes qu'il n'arrive pas à cacher, - et pourrait connaître de singuliers développements ; c'est contre l'immolation de ce pouvoir privilégié que mon amitié proteste.

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