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Jean ARABIA 67, rue de Billancourt BOULOGNE (Seine) ------ Tél : mol. 27.24. Cher ami, La mort d'Éluard que j'aimais, malgré ses erreurs, m'a fortement frappé. Toutefois, aucune ombre, ni plus troublants éclairs de certains « Fiat-lux », ne sauraient altérer en moi le combat qui m'anime depuis toujours : justice, libération totale et fraternelle, vérité une, PAIX, me sont charnellement indivisibles au souffle révélateur de la Déesse. Je ne sais si les petitesses des faillibles nous guettent et amoindriront mes seuls fleuves de pureté. Si elles nous peuvent porter à la crainte, à la tristesse ou à l'indigne désespérance ? Ce que je sais, c'est que – à moins que toutes les puissances du mal, ne le murent, ne l'enchaînent dès avant de le clouer à la croix des martyrs – le lutteur qui désarme ne mérite point d'indulgence. C'est pourquoi je ne désarme en rien, et veuille le destin qui me reste – long ou bref – que cette chose sacrée que j'aie dite et me paraît seule valable – m'étreigne jusqu'au tombeau. Je vous joins le sonnet que la brutale disparition du grand poëte m'a inspiré. Je suis en toute affection fidèlement vôtre. Jean Arabia

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