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Jean ARABIA 67, rue de Billancourt BOULOGNE (Seine) Mardi 19 Août LVIII Cher Ami, Depuis mercredi 13 je veux vous écrire : Notre ami Marcel Arland m'ayant dit à la N. [Nouvelle Nouvelle Revue Française] que vous étiez un peu souffrant et gardiez la chambre. Je souhaite et espère que ce malaise physique n'ait été que passager, et ne soit plus rien. Absolument débordé je n'ai pu vous écrire plus-tôt. Voici une nouvelle faite (peut-être, un peu pour surprendre). J'ai vendu très vite mon petit magasin de BOULOGNE et ainsi, je quitterai et dirai un long adieu à PARIS (qui m'est si cher) à mes bons amis qui me le sont bien plus, le 25 Août au soir, au plus-tard. Comme vous le supposez nous allons dès le 26 Août retrouver (ma femme et moi) notre petit village natal – Thuir – et pouvoir nous installer dans la petite maison que vous savez, et où nous aurons (j'espère) la joie de vous accueillir, à la date de votre choix. Je viendrai demain à La Nouvelle, vous dire mon au-revoir-adieu, et vous présenterai la poëtesse Anik Maria CampionMaria Campion, Anne Campion dite Anik avait publié, au cours de l'année 1957, deux recueils de poésie : La Tornade et ses sortilèges (Paris : imp. Jean Grassin, avec 2 hors textes et 5 dessins de l'auteur) et Un amour au fil des chansons (imp. P.J. Oswald). , dont nous avons déjà parlé. Je vous téléphonerai demain matin pour m'assurer de votre précieuse présence à La Nouvelle. Très affectueusement et fidèlement vôtre. Jean ARABIA

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