21 avril 54
Votre lettre est une offense, Monsieur, et vous l'avez voulue telle. Mais rien, d'aucune façon, ne vous autorise à m'offenser.
Il me faut préciser certains points de fait – bien que vous les connaissiez aussi bien que moi !
1°/ ce n'est pas moi, c'est Arland qui a demandé une note sur mon livre à Jean Grenier qui en parlait avec chaleur. J'étais dans votre bureau, et montrais à Dominique le mot enthousiaste que venait de m'écrire Grenier. J'ai remercié Marcel Arland – souhaitant en effet que Grenier parlât de mon livre.
Sept mois se sont écoulés ; un mot de Grenier entretemps me disait que faute de temps (?) il renonçait à cette note ; il ajoutait que mon livre était « le seul livre sur Dostoïevski ».