28 Août 1936
Cher Jean,
La mort de Dabit m'a peiné. Je n'avais pas tout à fait de l'amitié pour lui ; j'aurais voulu en avoir ; je le plaignais un peu. - Je me suis demandé, en apprenant sa mort, s'il n'avait pas été empoisonné.
Ce que tu me dis d'A.M [André Malraux] ne m'étonne pas beaucoup. Non que je croie qu'il abandonne Clara ; mais je les sens en conflit, et Malraux agacé, et Clara tenace. Je n'aime pas le rôle qu'il joue dans les affaire d'Espagne ; je ne le trouve même pas noble.
J'ai lu les tomes 9 et 10 des H. de bonne volonté
[Hommes de bonne volonté]
, il sont meilleurs que les suivants. Je me le répète.
31 Août
Nous partirons demain, deux jours à Varennes, puis Cusset (14, rue Gambetta) jusqu'au 20 septembre.
Chardonne ne s'est pas beaucoup plu à Port-Cros ; il s'y sent écrasé et rêve à la Suisse.