[6 juillet 1928]
Cher ami,
je vous avais dit, en effet, il y a qq semaines, que je craignais que mon premier article fût plus long que les 2 autres, alors que ce que j'avais à traiter dans ces 2 derniers était beaucoup nouveau et plus important. Je me réjouis que ce manque de proportion ne se soit pas produit, mais je vois que le secrétaire de rédaction s'en réjouit moins. Laissez-moi espérer que vous changerez de sentiment en voyant l'article, dont je ne crois pas me tromper en pensant qu'il dit vraiment des choses nouvelles par rapport à la T. des C. [Trahison des Clercs] et propres à frapper le lecteur – notamment dans la défense que j'ai faite de ma position quant à la question de la responsabilité de la guerre. – D'ailleurs, j'ai encore l'espoir que ce que va nous renvoyer Paillart fera un peu moins long que je ne vous l'ai écrit. Excusez mon indiscrétion, et croyez au grand plaisir que j'aurai à vous revoir donc dans une dizaine de jours.
Bien amicalement vôtre
J.B.
chez le dr Bosquet
Coutances
Manche.