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– ou du moins passé –, par exemple, le « moins pire » me semblait Jeanson qui, lui, au moins, ne prêtait pas à confusion. J'avoue que j'étais bien déprimé après la bourse votée aux frères Lévy – ce qui me semble d'une injustice si peu niable envers tous les autres candidats –. Les deux prix de peinture m'ont réconforté. Cottavoz et Fusaro étaient vraiment les deux meilleurs. (C'était aussi l'avis de Chastel et de Fautrier). Et Aragon n'a pas dissimulé son mécontentement. Quant à Morog, si sympathique, il n'a eu sa bourse que par miracle. La majorité du jury avait bruyamment repoussé l'éventualité d'un prix de gravure… Ce n'est pas qu'on l'ait pris pour un sculpteur, mais c'est tout juste.. Disons qu'on l'a pris pour un aquarelliste. Tandis qu'on discutait ensuite des bourses de peinture son nom a été mis en avant par Guyau (ami du père de Morog) et Guyau ça entraîne mécaniquement le Recteur et Bartoli : or, ajoutées aux 6 voix fidèles, ces 3 voix donnent une majorité. Après 8 jours dans les neiges j'irai courir les Caravages jusqu'à Messine. Mais ma première halte sera pour Giorgione à Castelfranco. À Rome il y a une grande exposition organisée par l'Istuto [Istituto] del Restauro avec la Flagellation du Christ de Piero. Ici il y a quelques bons Morandi chez des particuliers. Je ne m'arrêterai à Milan que trop tard pour retrouver les Mandiargues : je leur envoie quelques amis. À vous toutes mes amitiés ; et mes vœux de complet rétablissement. André Berne-Joffroy

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