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Madras. / souvenir du bateau : UNE FEMME COMME TOI. Je ne pense pas que x. en veuille à sa femme des cornes qu'elle lui fait porter. Cela l'intéresse de savoir comment d'autres hommes s'y prennent avec elle, car elle lui raconte tout dans les moindres détails, le nombre de fois, et si la tendresse en elle débordait un peu la zone de la chair, comme l'humidité d'une tache sur un buvard, qui gagne ces régions indécises où la fidélité d'un cœur se compromet. Il comprend bien qu'elle est trop jeune et trop vivante pour pouvoir se contenter d'un seul homme, qu'il lui faut se rassurer sans cesse sur le pouvoir de ses charmes, jeter son dévolu sur l'un, puis sur l'autre et l'avoir. Son retour à lui en devient chaque fois plus flatteur, car elle le préfère secrètement à tous ces amants d'un jour. Mais que de risques il encourtre,[encontre] et comme il craint qu'elle n'arrive à lui échapper, comme il craindrait, s'il ne savait l'aimer plus généreusement qu'aucun autre - attendant qu'elle lui fasse le plaisir de ne plus désirer que lui. Il ne suffit pas de posséder votre femme pour vous-même, vous devez encore l'offrir à Dieu, l'offrir au genre humain. Votre première éternité à peine rompue, vous allez dans la rue, vous faites signe à un homme, le premier venu, et vous montez avec lui dans la chambre. A votre émoi, à votre précipitation, il sait déjà ce qui l'attend et qu'on ne l'appelle pas pour porter des valises ; il vous rend humainement en frère le service que vous demandez ; mais ce n'est pas tout, vous le faites asseoir dans un coin et vous sortez à nouveau. Cette fois, c'est un prêtre, drappé dans sa robe d'or dont vous sollicitez le concours. Il monte lui aussi dans la chambre, et noblement il donne à votre épouse la marque tangible de la bénédiction de Dieu.

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