et juge toujours le langage d'un autre par relation à sa propre pensée et à son propre discours. Vous nous rappelez le dialogue Valery – Lucien Fabre. Valery lit la phrase de Pascal : « Le silence éternel ... Il n'entend là que le son creux de l'emphase. Mais Lucien Fabre dans la même phrase voit réunis les mots les plus simples, les plus précis, les plus éloignés de toute pensée de tintamarre : il discerne même dans cette bouche amère et savante l'ingénuité de l'accent auvergnat. Il est évident que c'est Fabre qui a raison. Le reproche de Valery signifie tout simplement que les mots de Pascal ne conviennent pas à la pensée valeryenne. On le savait un peu. Pascal s'empare des mots d'une telle prise souveraine qu'ils ne peuvent plus entrer dans d'autres alliances que celles qu'il leur a imposées.