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Beyrouth le plaisir de vous parler du « défaut ». Je le fais avec une vraie joie : tout ce que vous écrivez est extrêmement excitant pour l'esprit. On ne peut pas vous laisser sans réponse. Vous ayant lu, on parle indéfiniment de vous et de vos idées en soi-même. Vous êtes un peu inquiétant : votre pas est silencieux et décisif, brusquement dérobé : j'aime ce qu'il y a de félin dans ces approches glissantes, ce geste qui touche une fois l'essentiel et s'abstient aussitôt avec une discipline souriante et pleine de force. On vous suit et soudain vous nous laissez sur une position découverte où tous est nouveau pour un neuf regard. On se retourne : vous avez ironiquement disparu. Votre art – que j'aime profondément – est d'établir votre opinion par un déplacement insensible qui tout à coup ouvre une perspective. L'admirable est de proscrire à ce degré tout ce qui peut ressembler à un développement et avec si peu de mots d'être si riche et si précis. Votre manière est de suggérer, mais je ne sais comment vos suggestions valent des définitions. Votre idée me semble très juste et très féconde. Est-il rien de plus bête et de plus agaçant que cette accusation de rhétorique lancée d'habitude aux écrivains les plus vrais & les plus sensibles, aux artistes les plus [mot illisible] (car cela existe) par des professeurs qui ne conçoivent d'autre vérité que pédagogique, c'est à dire qui sont enfoncés dans les plus sottes conventions. Dans le cas le plus favorable, le critique (décidément quel bouffon personnage qu'un critique) est l'homme qui rapporte tout à sa vérité

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