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Beyrouth, 20 janvier 1930 Bien cher ami. Votre radio m'est une occasion de m'adresser de cruels reproches pour ma négligence, pour un silence qui n'était pas oubli mais en prenait l'apparence. Cependant vous n'avez jamais été plus près de ma pensée, dans un chaos où je me suis mis un jour, comme coupé de mon existence, séparé de ma vitalité que je voyais du haut d'une douleur purifiée. J'ai lu le Pont Traversé, que je ne connaissais pas, admirant avec quelle souplesse, quelle aisance simple vous saviez approcher de l'indicible, poser doucement la main dessus : on sent une chaleur de plume, d'oiseau et puis plus rien. Il y a là un exemple souverain pour dissiper terreur et désespoir sans altérer la merveille. Quelle essence une seconde

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