Paris le 28 août 58Il est étrange que la lettre-réponse de JP à cette lettre de MAC soit datée du 1er mai… (cf. lettre JP, PLH_125_020878_1958_09). Sans doute MAC voulait-elle écrire « avril ».
Cher ami, je pense que l'on vous juge aujourd'hui à la brigade « mondaine » pour n'avoir pas été en somme assez « mondain ». Ayez la bonté de me dire que tout s'est facilement arrangé.
Georges PortalGeorges Portal est l'auteur d'un roman intitulé Un Protestant (Denoël, 1936), journal très libre d'un jeune homme qui découvre son homosexualité. – le petit neveu d'Amiel et l'auteur d'un Protestant – est mort à l'hôpital S[ain]t-Louis dans le dénuement presque absolu ayant donné tous ses biens à qui il croyait devoir tout donner, et sa vie n'était pas finie, sa pauvreté ne l'avait ni aigri, ni désespéré ; il croyait encore à la bonté et à l'amour après les horreurs qui lui avaient été prodiguées et l'indifférence du plus grand nombre. Il faut donc croire qu'une justice invisible lui avait voilé sa misère. C'était un très cher ami.
A bientôt, j'espère et rassurez-moi sur l'issue de cette drôle d'affaire d'O.
Toute l'amitié de
Marie-Anne