Jacques Copeau
1928
Cuverville 26 Nov.
Mon cher Paulhan
Excusez-moi d'avoir laissé votre petit mot sans réponse. Ne vous faites pas d'« idées » là-dessus. Tout simplement durant ce mois, à Paris, après une si longue absence, je n'ai pas eu le temps de faire la moitié de ce que j'avais à faire. Et je m'embarque demain. Mais votre mot à Gide qu'il me fait lire ce matin me fait craindre que vous ne donniez à mon silence une fausse interprétation. J'espère que nous pourrons un jour parler de tout cela. A mon retour, dans deux mois. Quant à vous donner quelque chose pour la Revue, je le ferai dès que je le pourrai. Je n'oublie pas ma promesse. Mais depuis trois ans la lutte que j'ai eu à soutenir ne m'a pas permis de songer même à écrire. Je vous serre la main.
Jacques Copeau