de la première ligne à la dernière, une véritable plaisanterie. Vous comprendrez, mon cher Paulhan, que, sans aucune mauvaise humeur, je ne tienne pas du tout à me voir complètement défiguré devant le public anglais, par une conférence que je n'ai nullement sollicitée et qui ne me ferait d'honneur que si son auteur trouvait en lui-même quelques raisons de la prononcer. Aussi, mon cher Paulhan, vous demandé-je instamment d'obtenir que cette conférence n'ait pas lieu. Ma demande ne peut vous surprendre. Représentez-vous la tête d'un écrivain à qui l'on viendrait dire : « Je fais une conférence sur vous dans dix jours, sur vous, sur votre œuvre, sur votre « influence ». Dites-moi bien vite qui vous êtes, ce que vous avez fait, etc...
N'est-ce pas ?
Bien cordialement à vous
Jacques Copeau