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Cargèse 21 août. [1927] Adresse : Cargèse (Corse) Mon cher Jean, Cette lettre tardive te trouvera, j'imagine, encore à Paris, mais près de le quitter. Je vous souhaite le beau temps frais que nous avons depuis l'Assomption. Mais vous n'imaginez pas dans quelle fournaise nous avons vécu la première quinzaine d'août. Elle était encore gâtée par mille soucis matériels à peu près surmontés à présent. Nous quitterons d'ici apr ayant restauré un patrimoine peu considérable sans doute, mais qui méritait d'être sauvé pour tout ce qu'il représente de souvenirs pour Marianne et d'honnête travail accumulé depuis trois siècles. J'ai tenu journal, soir après soir, de mes impressions de campagnard naissant. Personne n'a encore noté, je crois, cette haine première du citadin-né, tel que je le suis, pour la campagne ; cette rage à se sentir dépendant de la terre. Je crois que les hommes n'ont construit les villes que pour masquer cette dépendance et se donner l'illusion de vivre [mots illisibles] sous des lois humaines – ou divines, ce qu'est la même chose, Dieu étant à l'image de l'homme. La familiarité avec les végétaux considérés dans

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