de la surprise irritée que j'avais eue en lisant le début de la chronique Prévost. Mais j'ai regretté aussitôt mon accès de confiance. Fernandez m'a répondu très gentiment, mais je sentais que cela lui était indifférent. Il trouvait aussi qu'il eût mieux valu ne pas laisser passer la phrase sur Béraud (car il est bien entendu que c'est la seule incriminée)Extrait d'une lettre, s. d., de J. P. à Jean Prévost : « Je ne puis vous dire à quel point votre rosserie à l'égard de Crémieux me paraît détesttable. Non, il ne suffit pas pour démolir quelqu'un de dire qu'il écrit aux Annales, ou de rappeler qu'il a dit du bien de Béraud. » Bibliothèque de Grenoble, document communiqué par Emmanuel Bluteau. B. C. dans sa chronique des Livres a rendu compte en termes extrêmement élogieux de La Gerbe d'or d'Henri Béraud, Les Annales politiques et littéraires, Les Annales politiques et littéraires, 1er avril 1928, pp. 13-14..
Maintenant que je regarde les choses sans passion, il est certain que tu aurais dû pu refuser la phrase sur Béraud parce qu'elle énonçait un fait erroné, qui n'avait rien à voir avec l'affaire Siegfried et qui était de nature à me « diminuer » moralement aux yeux des lecteursJean Prévost, signale B. Baillaud, commence sa note sur Siegfried par : « Je ne suis pas exactement de l'avis de Benjamin Crémieux. et je le regrette ; d'abord parce que M. Crémieux est un critique qui vaut mieux que moi ; ensuite parce que j'aurai l'air de contredire des éloges, et d'aimer moins Giraudoux ; je crois pourtant l'aimer autant, peut-être plus que M. Crémieux ; au lieu de lui donner des éloges de même poids qu'à M. Béraud, par exemple, je crois que la valeur de Giraudoux est à celle de M. Béraud comme cent mille est à un. Toutes mes objections, si j'en fais, sont de celles qui ne s'adressent qu'aux œuvres de premier rang. », La Nouvelle Revue Française, juillet 1928, p. 98-103.. Et cela d'autant mieux que j'avais fait l'article sur Siegfried
B. C., Notes : le théâtre, « Siegfried, de Jean Giraudoux », La NRF, juin 1928, p. 867-869. à ta demandeExtrait d'une lettre, s. d., de J. P. à Jean Prévost : « Il n'y aura que demi-mal. Crémieux à qui j'avais télégraphié Mercredi soir me donne deux pages sur Giraudoux qui passera en fin de numéro. » Bibliothèque de Grenoble, document communiqué par Emmanuel Bluteau. Il semble que J. P. se soit souvent plaint du manque de respect des délais par Prévost. et non pour empiéter sur P. En outre, P., dans son article, répète en grande partie ce que j'avais dit ([mot illisible]-Giraudoux) ; ce qui te donnait plus d'autorité pour discuter les attaques d'ordre général à moi adressées.
Mais c'est assez là-dessus. Ma décision est un