des dithyrambes sans réserves. Tu sais fort bien que c'est faux. Tu as refusé la note de RivalPaul Rival, journaliste et biographe, auteur d'un César Borgia et d'un Marceau. sur R. C. T'en ai-je voulu? La note de Marcel [Arland] (dont l'importance était grande puisqu'elle aurait été la première sur ce premier livre et aurait donné le ton) était hâtive et ne rendait pas compte de l'essentiel du roman ; il a admis lui-même qu'on ne la publiât pas et jugé qu'on devait en publier une autre. Tu étais libre de publier ce que tu voulais sans me consulter : tu n'as rien publié.
Pour V. M., tu n'as rien demandé d'urgence puisque la note de Pourrat aurait paru trois mois après le livre. Cette note de Pourrat a été refusée d'un commun accord par nous deux, non pas à cause des réserves qu'elle contenait (elle n'en contenait pas), mais parce qu'elle avait l'air d'une note de complaisance (exactement le contraire de ce que tu insinues). Il a été convenu de demander une note de Fernandez et que tu la publies sans me la montrer. Tu as commis une petite trahison en faisant savoir à Fernandez qu'il y avait eu une note de Pourrat refusée et en lui laissant croire que c'était à cause des réserves qu'elle contenait. Fernandez était et reste encore libre de faire toutes les réserves qu'il veut…
Le résultat de tout cela, c'est que non seulement tu n'as pas signalé aux lecteurs de la N.R.F. les livres de Marie-Anne, mais encore que tu as tout l'air de vouloir, aux yeux de Fernandez, d'Arland, de qui encore ?, créer une légende autour de Marie-Anne et de moi-même : « incontenttables, pires que les autres, etc... » Et ta lettre y ajoute ceci en ce qui me concerne que je tiens pour offensant : « intransigeant quand il s'agit des autres, aveugle et ultra-exigeant quand il s'agit de Marie-Anne ». Tu sais fort bien que c'est faux et que je n'ai souhaité pour ces livres qu'une étude attentive et non pas les éloges. Etait-ce trop attendre d'un ami et d'une revue où on écrit depuis plus de dix ans ?