26 janvier 1932A partir d'ici, il s'agit du brouillon de la lettre précédente.
Mon cher Jean,
l'injustice, c'est de n'avoir publié de note ni sur Rose Colonna, ni sur Violette Marinier. Injustice et, ce qui est pire à mes yeux, lèse-amitié. Moi, à ta place, plutôt que ce silence, j'aurais écrit une note moi-même. Mais le comble, c'est maintenant de vouloir me prouver (et te prouver) que j'en suis responsable : j'attendais, – patiemment, tu le reconnaîtras –, une lettre ou une conversation qui [mot illisible barré] me paraissait ne pouvoir être que d'excuses, ou de regrets et d'explication. Et je reçois un réquisitoire. Après des mois d'un surprenant mutisme, alors qu'il eût été si simple de me dire les choses de me tenir au courant au fur et à mesure, voilà ce que tu trouves à m'écrire ! Et par dessus le marché, tu éprouves le besoin de mêler ce qui concerne R.C. et V.M. à des remarques que je t'ai faites sur des notes, [plusieurs mots illisibles barrés] comme c'est mon devoir rôle de membre du comité de direction.
Tu as manqué de simplicité et de franchise avec moi, tu as manqué d'amitié envers Marie-Anne et de justice envers ses livres. Voilà le vrai. A présent tu voudrais me faire croire, [petit mot illisible] te faire croire que j'ai exigé pour R.C. et V.M. des dithyrambes sans réserves. Tu sais fort bien que c'est faux. Tu as refusé la note de Rival sur R.C. T'en ai-je