le Comité [mots illisibles barrés] n'exerce aucun contrôle effectif, et les directives qu'il donne ne sont pas suivies. Alors à quoi bon ? Laissons Deval, je n'attache à Deval aucune importance. Tu parles de Simone : ce n'est pas moi qui ai écrit, ni publié son apologie.
Pour Poulaille, la chose peut se discuter, mais et je n'accuse pas Marc Bernard de le prôner. Je t'accuse d'avoir choisi Marc Bernard pour parler de lui (ou d'avoir accepté qu'il en parlât). Devant le populisme, la N.R.F. doit avoir une doctrine et c'est un des rédacteurs habituels qui doit traiter la question ou un collaborateur avec dont les idées concordent avec celles du Comité. Il y a des livres sur lesquels on peut accepter indifféremment une note dans un sens ou dans un autre à condition que la note soit bonne. Mais il en est d'autres (tous ceux qui se rattachent à un courant discuté ou qui sont d'une personnalité forte tranchée) à propos desquels le Comité doit décider si on en dira du bien ou du mal et à propos desquels la revue doit avoir une ligne cohérente. A toi de choisir ensuite l'exécutant.
Si ce n'était toi qui m'écrivais, je dirais qu'il y a quelque tartuferie à soutenir [mots illisibles barrés] qu'on fait à la N.R.F. « confiance aux collaborateurs ». En réalité, quand tu veux avoir (ce n'était pas le cas pour Poulaille) une note élogieuse sur quelqu'un, tu sais fort bien t'y prendre. Tu as très bien su dénicher M. Pierre de Massot pour faire l'apologie de Rôdeur d'Herbart : c'était pour faire plaisir à Gide. Tu as très bien su pour faire oublier à Berl ma note aller chercher Drieu pour écrire sur le Bourgeois et l'Amour. Tu as