jeudi [6 août 1936]
Chers amis,
je n'ai pas encore le temps de vous écrire vraiment. Demain, je crois. Voici la note sur Frobenius ; c'était assez difficile, car le livre est une forêt entraille et je l'ai lu au bistouri à la hache – en somme, je suis assez content de ma note ; et l'on ne peut guère faire plus court (celle sur Barbarin, elle, peut au besoin être abrégée – vous avez dû la recevoir.
Vera regrette bien de ne vous avoir vu. Elle est avec Mme de Salzmann du côté de Trouville. J'aime mieux ça, car je ne tiens pas à me partager ma vie de ces jours avec personne. Peut-être irai-je la et les rejoindre, si j'arrive à faire quelques tours d'acrobatie financière et temporelle.
J'ai les coupures de l'Argus pour la N.R.F. Je les J'en tirerai des conclusions.
Je me défends d'aborder un autre sujet. À vous de tout cœur
R. Daumal
T.S.V.P.