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Paris, 41, Bd. [Boulevard] d'Indochine (XIXe)le 3 septembre [1936] Chers amis, je viens de passer une semaine entre des tas d'épreuves de l'Encyclofraise et des méduses, avec Vera et Mme de Salzmann. Aussi – en tenant compte du temps nécessaire à taquiner les pagures et guetter les langues à coquilles des palourdes quand elles surgissent du sable au jusant – je ne pouvais guère écrire de lettres. J'avais appris la mort de Dabit avec tristesse – d'abord, égoïstement, parce que j'avais toujours remis à plus tard de lui parler (on ne s'était guère rencontré qu'un jour dans le métro, il y a bien 3 ans) – et, plus objectivement, parce qu'il est parti trop tôt, qu'il n'était même pas encore temps pour lui de « tricher » ou ne pas « tricher », mais simplement de vivre. Il n'y a rien de consolant dans sa mort ; jamais rien de consolant dans la mort d'un enfant. Peut-être peut-on en quelques secondes d'agonie franchir les abîmes que 50 ou 80 ans sont donnés à d'autres pour traverser ; mais encore aurait-il fallu une aide du dehors – il ne l'a pas eue, et ce n'est pas une consolation qu'il n'ait pas eu les sales persuasions rétrogrades d'une canaille ecclésiastique ou pleurnicharde. Merci pour votre proposition concernant la propagande de la revue. J'y songe. La N.R.F. n'aura-t-elle pas bientôt un quart de

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