Merci, pour Lambrichs. En fait, nous n'avons jamais beaucoup sympathisé, même avant . Je crois vaguement me souvenir qu'il avait assez mal pris, en 37-38, la sympathie que me portait une dame sur laquelle il avait des vues et, 40-41, le refus d'un texte de lui par « Cassandre » (ce dont il devrait pourtant me savoir gré, vu la suite…)Quant aux choses « dangereuses » que j'ai pu écrire (et que je regrette bien de ne pouvoir vous montrer), si je les publiais aujourd'hui j'imagine qu'on les jugerait marquées au coin du plus solide et du plus opportuniste bon sens. L'opportunisme n'a malheureusement jamais été mon fort. Pas plus que ces antipathies durables, qui me surprennent toujours un peu. (J'ai dû parler de et à L. [Lambrichs] pour la dernière fois en 1940…)Je sais bien que nous étions vaincus, que nous étions occupés, etc. : mais ne vous ai-je pas dit que je suis, naturellement et en dehors de tout raisonnement, insensible à ces choses ? Je suis tout prêt à en avoir honte, mais je suis ainsi fait que rien ne me paraît plus stupide que la guerre ni plus étrange que les sentiments qu'elle fait naître, que je préfère n'importe quelle paix à n'importe quelle guerre, que je me sens plus proche d'un Européen (même s'il m' « occupe ») que d'un Américain ou d'un Russe (même s'ils affirment