de vous être uni, dans la résistance, aux communistes, de n'avoir pas, en ce temps-là, envisagé ce que serait leur comportement ensuite, et le parti qu'ils essayeraient de tirer de votre collaboration (si j'ose dire ; ce mot est devenu d'un emploi délicat…). J'ai essayé d'expliquer ce que je croyais avoir été votre position. Débat pour le moins paradoxal, si l'on sait quelle était alors la mienne. Les rôles étaient, en quelque sorte, inversés…Mais je ne méprise pas l'enseignement de ce genre de discussion : il me fait sentir (même tardivement) la relativité de la vérité, la fragilité de la raison et des raisonnements en matière de politique – où je crois bien être désormais incapable d'avoir rien qui ressemble à une « opinion ».S'il est vrai qu'il n'est, selon Saint-Just (cité par vous), que des patriotes et des agents de l'étranger, moi qui n'ai jamais été, ou eu conscience d'être, ni l'un ni l'autre, et moins que jamais ne suis l'un ou l'autre – pas plus qu'un « partisan » - comment voulez-vous que je prenne parti, ou suive ceux qui le font ?Il y a quelque quinze ans, il est vrai, au cours d'un débat public sur l'Écrivain et la Politique – j'avais vingt-deux ans… - Charles Plisnier, alors d'extrême-gauche, me qualifiait déjà de « négateur pur et d'anarchiste bourgeois ». Est-