jeudi [1950]
Cher Jean Paulhan,
Mais oui, avec plaisir, mercredi prochain. Je crois même que je réussirais à faire vendre quelques livres à Ch. [Chatté?] L'amie dont je vous parlais est, bien entendu, entourée de « coreligionnaires » friandes de ce genre de choses. (Leur quartier général est un petit restaurant de la rue des Écoles, « Chez Mimi », où je mange assez régulièrement.)
Je crois que, d'ici là, j'aurai pu vous avoir une de ces ampoules « lumière-du-jour » dont je vous parlais. (Excusez-moi de m'occuper de choses qui ne me regardent pas : vos médecins se sont-ils assurés que vos troubles oculaires n'étaient pas d'origine diabétique ? On m'a cité un cas similaire, me semble-t-il. Ce sont des choses avec lesquelles il vaut mieux ne pas plaisanter.)
Nous essayons, M. Braspart (Laudenbach) et moi, de prendre en mains la page littéraire de Réforme pour en faire quelque chose de convenable.