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lundi soir [1950] Mon cher Jean, J'ai été bien heureux de vous revoir. J'étais un peu tracassé par toutes ces histoires d'Opéra , me demandant – « scrupuleux » comme vous me savez – si je n'avais pas tort de m'y dérober à un engagement total . En fin de compte, je ne crois pas. Pour un enjeu matériel et moral relativement maigre, c'était risquer beaucoup – matériellement et moralement aussi. Il m'a paru que vous partagiez ce point de vue. Cela m'a été bon. Delange m'a téléphoné. Je pense que nous verrons Orengo ensemble, jeudi.(Il me revient de divers côtés que l'expérience Opéra est hasardeuse, et pourrait rapidement se heurter à des difficultés réelles.) Si vous dites à F. [Francis] Ponge d'envoyer quelque chose (on le souhaite), dites-lui de me l'envoyer à moi , c'est plus sûr. (Vous savez qu'il est devenu inutile d'indiquer, aux gens à qui vous pouvez dire de m'écrire, que mon nom est G. [Gérard] Delsenne : celui de Claude Elsen est devenu au moins aussi familier à mes hôteliers…) Oui, ma femme écrit,- avec un certain désabusement. Elle me dit sentir que cette trop longue séparation a creusé entre nous des fossés bien difficiles à combler. Et les circonstances

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