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mardi [1955] Mon cher Jean, Je relis votre mot de samedi. Faut-il en déduire que les « mal intentionnés » sont revenus à la charge ? Sur quelles bases ? Avec quels textes ou arguments à l'appui ?Si tout ce qu' « on » m'impute ou me reproche est de l'importance et de la gravité de l'écho sur Denis Marion que vous m'avez montré (et qui n'était même pas de moi…), « on » a vraiment bonne mine – et du temps à perdre.Chaque fois qu'on vous parlera, éventuellement, de textes de ce genre, demandez à les voir, montrez-les moi, je vous en prie, et je vous jure que je vous dirai ce qui en est. Encore une fois, je sais que je n'ai absolument rien à me reprocher dans l'ordre de la « dénonciation » (que je considère comme l'acte le plus vil qui soit, que ce soit sous l'occupation… ou depuis). Et, toujours à vous seul (car j'ai autant horreur de me prévaloir de ce genre de choses que d'assumer la responsabilité de saloperies que je n'ai jamais commises), je puis bien dire 1°) qu'en 41 j'ai été arrêté… 12 heures par la Feldgeheimpolizei pour n'avoir pas voulu dévoiler l'identité d'un rédacteur occasionnel et anonyme de Cassandre qui avait parlé insolemment de la Wehrmacht, 2°) qu'en 41 également je me suis dangereusement « mouillé » pour épargner la déportation à un ex-combattant des Brigades Internationales (je n'ai d'ailleurs pas réussi, je l'avoue humblement), 3°) qu'en 42 j'ai encouru de sérieux embêtements pour avoir « éreinté » des films allemands dans le Nouveau Journal , 4°) que pendant toute la guerre

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