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j'ai été en rapports personnels ou épistolaires avec de vrais résistants qui, bien qu'autrement « compromis » que des de Beer, de Beucken, Braun et autres Denis Marion, ne semblaient pas du tout craindre que je les « dénonçasse »…J'ai été, mon cher Jean, un fasciste et un « collaborateur » convaincus . Je ne vous l'ai jamais caché. Je ne le renie pas. Mais je prétends qu'il était fort possible d'être cela sans commettre aucune bassesse ou vilenie.J'avais, à Cassandre , le titre de rédacteur-en-chef. Je l'étais à peu près autant, en réalité, que Le Marchand peut l'être à la Table Ronde . En fait, j'assumais très exactement les fonctions de secrétaire de rédaction + celles de critique littéraire. Tout Belge tant soit peu informé (questionnez par exemple Robert Poulet) savait et sait que Paul Colin rédigeait lui-même la majeure partie du journal, et notamment toutes les rubriques non signées, échos, notes, etc. Je n'aime pas mettre ainsi un mort (assassiné) en cause, mais enfin la vérité est la vérité.Lorsque Paul Colin a été tué, en 43, lui a succédé à la rédaction de Cassandre son secrétaire et ami intime Paul Herten (fusillé en 44). J'étais très mal avec lui. En des temps plus normaux, j'aurais quitté le journal ou, au moins, renoncé au titre… purement et de plus en plus honorifique de rédacteur-en-chef. Mais la chose fût apparue 1°) comme un « dégonflage » à un moment où la défaite allemande apparaissait inévittable, 2°) comme un reniement de la mémoire de Paul Colin. Cela me dégoûtait davantage encore que

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