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le 28/7/[19]57 Mon cher Jean, Ce qui m'incite à vous écrire, c'est une espèce de nostalgie… Ce soir, cherchant quelque chose, je me suis mis à fouiller mes tiroirs, des dossiers. J'ai ouvert celui où j'ai rangé toutes les lettres et tous les billets que vous m'avez écrits depuis 48. (Je ne conserve presque jamais les lettres que je reçois. Les vôtres, oui – et celles de Chardonne, et quelques-unes de Poulet, c'est tout.) Et j'ai pensé avec un peu d'attendrissement aux premiers temps de notre amitié, aux premières visites que je vous ai faites rue des Arènes, surtout à l'inlassable gentillesse, à l'inlassable dévouement que vous m'avez témoignés à cette époque – assez pénible – de mon existence. Aussi à tout ce qui a suivi et dont il faut bien dire que vous fûtes à l'origine – y compris mon mariage avec Moucky, qui est la grande chose de ma vie. Mais si ! Réfléchissez-y un instant : c'est par vous que j'ai connu G.G. [Gaston Gallimard], que j'ai obtenu de lui cette « avance » sur mon Homo eroticus qui m'a permis de quitter l'imprimerie Lang, donc de « décrocher » d'autres travaux – qui m'ont fina

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