CORRESPONDANCE c.7
c.6 M. Henri Ghéon nous écritDe l'écriture de Paulhan
1 jeu à l'auteurAu crayon à papier, entouré en bleu
Maisonneuve, 2 Août 1932
Mon cher Paulhan
Un jour je « n'aime pas la vérité » ; un autre j' « annexe » Shakespeare ; aujourd'hui, c'est Mozart. J'en passe – et je pourrais laisser passer. Mais cette fois mon « honnêteté » est en cause. J'ai le devoir de la défendre, même et surtout contre un très cher ami.
Dans ses dernières Pages de Journal (N.R.F. du 1er Août) après quelques aménités sur la revue Vigile qui l'ennuie, André Gide écrivait :
« Je lis pourtant avec attention et presque avec plaisir le Mozart de G. (c'est moi-même. Si C. (Charles du Bos, je crois) prend connaissance de ces pages, lui qui présente à Mozart une fin de non-recevoir, il ne pourra se retenir de penser qu'il n'est pas un des arguments de G. qui ne se puisse retourner contre sa thèse. Car, enfin, ce parfait danseur, à la Niezsche, s'il « joue » toujours, et divinement, artiste accompli, comment ne point penser qu'il a « joué », le sentiment religieux de ses Messes, et jusqu'à cette gravité soudaine, point très différente de celle d'autres parties de son œuvre très délibérément olympienne ? (ou de l'initiation franc-maçonne dans la Flûte Enchantée.) On lui demandait