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Le 18. X. 50 Cher Jean C'est en effet cet essai que vous avez publié dans les cahiers du Sud qui a décidé des recherches (patientes) que je fais à la radio. J'étais très préoccupé de l'invraisemblable mise en scène que Dasté avait fait de la Nuit - et Schönberg m'a donné très vite le moyen de compléter l'écriture d'un texte destiné à être parlé – par cette ligne mélopéique qui est d'une lecture fort aisée et qu'il écrit au-dessus du texte de ses récitatifs. mais l'établissement de cette ligne mélopéique est parfois malaisé. Si l'auteur est mort. Racine par exemple. Tout encombré de trois siècles tantôt de comédie française. Et que sait-on ? « J'ai trouvé une Mardochée dont la voix va droit au cœur. » et aussi qu'il enseignait vers par vers à la Champmeslée la déclamation de ses tragédies. et aussi que Lully recommandait à ses « chanteurs » pour bien interpréter ses récitatifs d'aller écouter la Champmeslée. Il faudrait donc établir à partir de Lully un vocabulaire des modulations vocales et user de cela pour décrypter le chant racinien – l'essentiel de sa rhétorique. Pour les auteurs vivants ? Guilloux vient, il y a quelques jours, à la maison et me lit des pages de lui. Je les lisais autrement. L'écriture ne portait pas trace de certains éléments « sensationnels » comme vous dites – qui éclataient dans sa voix. Donc une première question : comment entendez-vous ce que vous écrivez ? où le mot entendre revient bien à comprendre. Blanzat me parle de « la voix secrète ». Il pourra bien arriver que l'auteur ne puisse pas exprimer par sa voix cette voix secrète.

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