que vous semblez le faire à la direction d'Europe – des raisons inavouables.
Poursuivons. Voici votre grande preuve, il me semble : « un discours de M. Jacques Duclos ». En effet, il y a dans ce numéro, « en tête », comme vous le soulignez, un discours de M. Jacques Duclos. Et je conçois combien vous avez dû être choqué. Ce n'est pas vous qui songeriez à mettre, « en tête » d'un hommage rendu à… disons un autre grand poète, un discours de M. Pinay (ou Laniel). Mais aussi, imagine-t-on M. Pinay (ou Laniel) l'ami d'un poète ? Soyez persuadé que M. Duclos était l'ami d'Eluard. Même s'il n'était pas des essentiels, c'est pour moi une raison suffisante, et je respecte trop Paul Eluard pour récuser à la légère le chagrin de ses amis.
Relisez attentivement cet hommage, Monsieur, peut-être consentirez-vous que ce qu'il présente de politique c'est l'irritation qu'une politique vous cause qui vous le fait si fort exagérer.
Je suis d'autant plus à mon aise pour vous écrire cela que le soin que vous prenez de parler de mes « belles pages » me permet de penser que vous ne porterez pas ma protestation au compte d'un amour-propre d'auteur froissé.