Paris, le 14 mars 1933
Mon cher Paulhan,
Vous êtes tout à fait gentil. Vous ajoutez à la sympathie les plus charmants procédés. Soyez sûr que j'y suis sensible, sous les airs que j'ai [de] m'agacer parce que vous voulez bien me demander quelque chose pour la N.R.F. ? Mais je suis ravi, au contraire. Vous me rassurez, vous m'encouragez, j'ai tellement toujours la crainte d'importuner, de revenir trop souvent. Je puis ainsi penser que je me trompe un peu. Vous aurez ces Notes, c'est entendu, que je n'ai plus qu'à mettre en ordre, car elles ont été écrites au hasard des circonstances. Je ferai ce petit travail au premier loisir sérieux.
Savez-vous qu'hier soir, lundi, au bouton de ma grille, en rentrant de Paris, j'ai encore trouvé une caisse, contenant un chat ? C'est le seizième en moins de deux ans, sans que je puisse découvrir la source. On vient à la nuit, on accroche, et on file. Et un très beau chat noir, en merveilleux état ! Je me perds une nouvelle fois sur les raisons de ces dépôts successifs, – et abusifs et indélicats, – provenant de la même main, à en juger par les caisses et l'écriture