Le 24 [1928]
Mon cher ami,
Lorsque – en vacances – vous vous donnez la peine de défendre Valériy contre Claudel, êtes-vous certain de de défendre, en effet, V. contre C., et non une forme de poésie qui vous est chère, contre une autre que vous aimez moins, et, en somme, un mythe contre un autre ? Vous me parlez d'Andromaque. Moi je reproche précisément à Valéry (si j'ose dire) de n'écrire, en fait de Phèdre, que celle de Pradon. Je ne crois nullement avoir raison ; mais je dirai que Valéry me semble, avant tout, un créateur de mythe, et que si son mythe ne s'impose pas à moi, je suis incapable d'admirer autre chose que son