amenée à tenir pour rhétorique la littérature tout entière, chaque critique attaquant un siècle, il me semble que les rapports entre l'œuvre, telle qu'elle est pour celui qui la crée et l'œuvre telle qu'elle est pour celui qui la juge ne sont pas seuls en cause (Je dis : l'œuvre, entendez aussi bien, en l'occurrence, l'expression.) La manière dont les choses sont dites peut assez bien se traduire par : l'intensité avec laquelle les choses sont dites, et l'accusation de rhétorique est en somme l'accusation de la valeur de cette intensité, la protestation contre son excès.
Mais l'écrivain accusé n'exprimait pas, me semble-t-il, un sentiment, il exprimait une différence, il exprimait ce par quoi un sentiment déjà exprimé par d'autres était vivant en lui et par lui. Et je ne dis pas que vous refusiez cette idée de