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est toujours plein d'intentions nobles et généreuses. Le moins qu'on puisse dire de lui est qu'on lui doit de l'estime. C'est de plus un malade, presque un moribond, et je sais que tout dernièrement encore il a été près de mourir et s'est vu perdu. J'ajoute que c'est un très fidèle et très combatif ami d'André Gide. Voilà plus de raisons qu'il n'en faut pour marquer l'inutile cruauté de ce coup de cravache à un véritable ami de la maison. Sur les poètes p. 127 La N.R.F. s'est élevée, triomphante, sur les ruines du Mercure. Tout le monde le sait. La seule chose à peu près défendable du Mercure, c'est encore sa prodigieuses bibliographie. Pourquoi ce coup de pied de l'âne au vieux lion déchu ? Pas très joli. Indigne de la tenue de la N.R.F. Disons, pour tout dire en un mot, que jamais Rivière n'eût toléré cela. (Vous écrire cela, risque de dénaturer le caractère plus qu'amical de ces remarques. Mais imaginez que je vous aie rencontré rue de Grenelle et que je vous aie dit, avec un sourire affectueux : « Voyons, cher ami, quelle fâcheuse idée de...etc... J'espère que ce correctif suffira à écarter toute méprise. Au reste, mon hyper-sensibilité de lecteur vous prouve à quel point je vous suis ami et combien je suis susceptible dès qu'il s'agit de la bonne tenue, de la dignité d'attitude de notre maison ! J'ajouterais si cela n'avait pas l'air d'un repentir, que les derniers n°S notamment m'ont paru de tout premier ordre, chargés de substances, et que jamais la N.R.F ne m'a semblé mieux mériter sa place et notre attachement ; je vous serre les mains, très affectueusement, Roger Martin du Gard

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