BELLÊME
TEL. 28 ORNE
Dimanche. 26 fev. 1928
Cher ami.
En sortirons-nous jamais ?
Je comprends bien ce qui s'est passé. Gaston vous a dit son sentiment, qui est le mien. Mais vous avez une tête de [buis?], comme dirait Andoche, et vous savez ce que voulez !
J'avoue que la partie n'est pas égale. Vous tenez beaucoup plus à publier La Gonfle que je ne tiens, moi, à ce qu'elle ne paraisse pas en revue. Vous me posez la question : « Cette publication vous déplaît-elle, vous est-elle pénible ? » Mais non ! Je la crois inopportune, voilà tout. Mais je puis me tromper. Devant une volonté comme la vôtre, une si nette opinion, comment ne pas être ébranlé ?
Je cède. Et je voudrais que, du moins, cela fût de la meilleure grâce du monde. Avec le sourire. Faîtes donc. Et merci !