misérable, votre livre devait paraître en août, vous êtes sans doute victime d'une mauvaise volonté inqualifiable, etc... »
Ceci dit, (dans l'espoir de sauver ma note : « Fragment de la 6e partie des Thibault.. etc... ») je suis prêt à chercher à vous donner satisfaction par une phrase d'introduction, qui serait placée au début, en italiques. Je l'avais fait pour ce que j'ai donné à la Rev. De Genève cet automne au printemps. Si je ne l'ai pas fait pour ces pages-ci, c'est que je n'en voyais guère l'utilité. Car, évidemment, il serait fort maladroit de « présenter » le père Thibault, (même en deux lignes), puisque tout l'intérêt de ces « papiers » est justement dans la découverte qu'on fait peu à peu d'un caractère. Il resterait donc à dire, d'une part, que M. Thibault est mort, et d'autre part que l'on fouille dans son bureau. Or cela me semblait très explicitement indiqué par le mot « posthumes ». Mais je n'ergote pas. Vous me proposez de vous servir vous-même. L'idée est bonne. Cela m'aidera à comprendre ce que vous désirez. Soyez donc assez gentil pour faire vous-même un projet de note, au courant de la plume et cela me servira de point de départ, sans risque de malentendus. J'aimerais bien connaître les réactions de l'ami Gaston ?
Bien affectueusement vôtre, cher ami.
RMG
J'ai dit à Gide, qui ne connaît pas ces pages de vous les emprunter s'il en avait l'envie.