comme représentant des intellectuels français. Il va jouer là-bas le rôle que jouent pour nous, français, les frères Mann.
Notez que j'en suis ravi. Ravi que quelqu'un d'entre nous prenne courageusement la parole. Mais cette chronique, qui risque de faire là-bas figure de manifeste intellectuel français, doit être impeccable, pesée en tous ses termes, purgée de toute possibilité de malentendus. On ne saurait trop la passer au crible. J'aimerais que Jean consente à la faire lire aux uns et aux autres et profite des suggestions qui pourraient lui être faites. Encore une fois, elle nous engage tous. C'est un geste très heureux, mais assez gros de conséquences, me semble-t-il. Je voudrais être sûr que notre modeste Jean s'en rende compte : et qu'il porte en notre nom à tous, un coup magistral. (Je suppose que vous le verrez à la réunion de la NRF et que vous pourrez éveiller son attention.) Bien vôtre.
R.M.G.