BELLÊME
TEL.28 ORNE
3 sept.51
Cher ami,
n'était l'ennui et le temps qu'elle vous a coûtés, je me réjouirais de l'existence de cette longue et amusante lettre de vous. Ce n'est pas, en tout cas, de la « copie » jetée aux sansonnets... Car je la garde précieusement,- pour qu'elle tombe, après moi, entre les mains pieuses d'un de vos hagiographes, et lui apporte une source - sans doute unique – de renseignements sur l'organisation compliquée et suprêmement méthodique de votre bureau, et sur l'inventaire de votre surabondant mobilier de travail ! Document non négligeable pour l'un des nombreux « J.Paulhan intime », inattendus et contradictoirement révélateurs, que l'on ne manquera pas d'écrire, avant et après la pose de la plaque commémorative sur la maison de la rue des Arènes... Mais n'anticipons pas !