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impossible … De courtes notes, oui ; du genre de celle que je vous ai transcrite. Bientôt - quand je marcherai aisément – je tenterai d'obtenir une chambre particulière … J'ai le vif désir de reprendre le livre en cours. Oui, certainement je collaborerai avec plaisir à votre « Tableau de la poésie en France ». Je crois bien que la N.R.F m'est décisivement fermée, n'est-ce-pas ? Cependant à tout hasard je joins deux poèmes écrits il y a quelques moi, à St Louis. Je les crois bons. Dites-moi si vous consentiriez à les publier. Et, plus simplement, donnez-moi votre avis sur eux... Puisque je marche ¼ d'heure et me repose 10 minutes, etc... je quitte cette lettre et y reviens. D'où mon impuissance à vous répondre vraiment... Vous me posez d'ailleurs des questions for graves. Peut-être est-ce que je ne puis pas différencier mon « œuvre » de moi-même, et que je crois son évolution vassale de l'évolution de ma « conscience » ; et j'entends l'évolution de mon style aussi... Je vous dis cela très mal. Je ne veux pas maintenant vous décrire les nombreuses découvertes faites durant cette dernière année ni me peindre à vous tel qu'à peu près je crois être. Parce que pour cela je devrais me recueillir et que c'est impossible. Mais certainement je me suis enrichi. L'enthousiasme est perdu, et la joie même. À leur place s'affirment les « harmonies de la souffrance ». Mais non ! Mon cher Paulhan, je ne parviendrai pas à vous dire cela aujourd'hui..... Je ne crois pas au « progrès de l'œuvre ». Mais il y a ceci : à présent j'écris correctement le français, j'ai plus de vocabulaire, et n'est-ce pas que je ne fais plus de fautes d'orthographe ?! (vous souvenez-vous ? : certaines de mes fautes vous étaient inexplicables. Elles avaient ma naïveté et précisaient mon « allure ». J'étais harmonieusement inachevé.

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