Coyah, le 24 Mars 1950
Cher Monsieur,
Je ne puis vous exprimer quel réconfort, quelle joie votre lettre m’a apporté. - Déjà, au moment de présenter mon manuscrit chez Gallimard, je vous avais écrit une lettre qui ne fut jamais envoyée – C'était pour vous prier de lire ce petit roman, même si les lecteurs le refusaient – Etait)ce orgueil de ma part ? Il me semblait ne pouvoir accepter de verdict définitif que de vous.
Je demande à ma très chère amie, Marthe Bernson, de vous porter ce manuscrit – Sans doute y a-t-il encore quelques retouches à y faire, sans doute la préface devra-t-elle être simplifiée,