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Coyah 28 mai 1953 Cher Jean, Je pars tout à l’heure, mais ne puis quitter ce pays sans vous envoyer un mot. J'ai dû, cette année, prospecter des terrains, batailler pour une société de vente. J'ai vu, l’autre jour, M. [Lupitalier?]. - M. Paulhan va bien ? - oui, je l’ai vu il n’y a pas très longtemps. - Il doit avoir beaucoup de travail avec sa N.R.F. - Sûrement. - Et ça doit bagarrer. Mais sites-lui de tenir le coup. Mauriac... C'est un salaud, Mauriac, et un mauvais écrivain. J'ai lu « les deux étendards . Ce que ça fait plaisir de rire ça. Cette intensité, ce don taotal. Non, à côté, aucun roman valable depuis... ni Malraux, ni même le « Voyage ». Jean. J'espère bientôt vous revoir. Avec toute mon amitié. Paul Pilotaz.

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