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Ce mercredi, 17 XII [1958] Cher Jean, Merci, ô merci ! J'ai trouvé hier soir ta lettre sur mal table... (Tu as reçu la mienne, j’espère ?) Quel bonheur que la petite Claire s’en soit tirée à si bon compte ! Un mot sur René : son accès d’humeur à l’endroit de Maurice Garçon. Je connais René depuis assez longtemps pour t’assurer de la manière la plus formelle que son propos n’est entaché d’aucune médisance. Pour ma part, je ne vois là-dedans qu’un simple abus – imputable à l’inquiétude où le jette l’affaire en question. René a toujours eu pour toi une grande dévotion. Si léger qu’il se montre parfois dans le train ordinaire de la vie, il ne relâche jamais rien de sa fidélité – dès qu’il s’agit, par exemple, de St. Ex, d’Honegger ou de toi-même. C'est dire qu’en cette occurrence, je le crois seulement victime de son impatience. De là qu’il se laisse entrainer par son imagination. Quant à mon ROMANCERO, c’est quelque chose à quoi je tiens terriblement.

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